Le Musée de la 2 CV à Troisfontaines

Je voulais visiter ce musée depuis mon arrivée à Sarrebourg. A aucun moment, je n’aurais pu imaginer ce qui m’attendait là-bas.

Dès mon arrivée sur le parking, je fais un retour express dans les années 80 : la sœur jumelle de ma première 2 CV est garée devant l’entrée, elle appartient à Marc, l’actuel président de l’association du musée. Magnifiquement entretenue, elle nous invite à entrer.

C’est une note d’humour qui m’accueille dans le hall :

"Rien n’arrête la 2 CV, même pas ses freins !"

Accueil chaleureux à la réception, l’hôtesse m’informe de la gratuité du lieu. Il est bien sûr possible de faire un don à la sortie pour soutenir l’association.

Mes premiers pas me conduisent vers un écran diffusant quelques vidéos consacrées à l’endroit.

Je découvre ensuite une expo unique, tant par la qualité que par la quantité. C’est inimaginable, ce musée présente toute l’histoire de ce véhicule mythique et la quasi intégralité des modèles produits entre 1952 et 1990 (la production a débuté en 1948).

Cette expo est d’une originalité déroutante

Elle présente autant les modèles classiques que les voitures transformées au gré de la fantaisie des propriétaires passionnés. Ainsi, on peut voir, en plus des différents véhicules originaux la 2 CV Porsche, la 2 CV bicéphale, la 2 CV 4x4, la 2 CV ULM/ Hydravion, la 2 CV amphibie, la 2 CV coupée, la 2 CV char à voile, la 2 CV custom années 80, une Lotus totalement transformée avec un moteur de 2 CV 

J’ai vu également et pour la première fois une 2 CV noire commercialisée uniquement en Allemagne et en Belgique ainsi qu’une 2 CV catalysée pour le marché allemand.

Les modèles dérivés sont aussi présentés : Méhari, Dyane, Ami 6, Ami 8, …  On peut découvrir une Méhari chasse-neige ou encore une Méhari glacier utilisée par Franchi (célèbre glacier de Strasbourg) dans les années 70.

Et soudain, mon regard se fige sur un fourgon !

Un Tub Citroën, un véhicule que je connais depuis ma tendre enfance ! Même couleur, mêmes détails, je vérifie l’immatriculation qui confirme mon intuition : 88 (Vosges). Tout coïncide !

Je me dirige vers les bénévoles présents pour les interroger : connaît-on l’origine, l’histoire des véhicules, le nom des propriétaires avant l’arrivée au musée ? On me met en relation avec Martin, Vice-Président de l’Association qui confirme l’incroyable découverte du jour.

Ce fourgon, appelé aussi type H, a servi  au tournage du film "Les Grandes Gueules" en 1965 à Vagney (petite commune des Vosges, près du village de mon grand-père), ma maman m’a effectivement raconté cette histoire lorsque j’avais une dizaine d’années : mon grand-père a participé à l’aventure du film mais je ne savais plus sous quelle forme. C’est un bond en arrière phénoménal que je viens de faire !